La Merveilleuse en soi
Au cœur du vivant, l'artisane botaniste Lydia, invite à découvrir son jardin des délices. Ce lieu magique est un véritable sanctuaire où l'âme des plantes est préservée et contribue à retrouver une certaine sérénité.
ARTISANAT
François Besancenot
7/1/2024


La Merveilleuse en soi
Sur près de 5 ha, cet espace de couleurs et de senteurs situé au Panama à 42 km de Santiago a été créé par Lydia. Il est comme une sorte de sanctuaire, créé à la fois pour l’homme et la nature. Nous cheminons sur l’une des trois allées principales, conçues comme des couloirs bordés d’arbres. C’est ici que les plantes sont venues trouver ombrage, afin de se mettre à l’abri du soleil brûlant de l’été et du vent qui souffle par intermittence depuis la montagne.Tout le jardin est occupé. Le vide n’existe pas. La vie a pris ses quartiers pour s’y installer durablement, ce jardin est le cœur de ce lieu de vie situé dans la vallée de La Merveilleuse, terre puissante et vivante des forces présentes qui rayonnent comme un champ de vie.
Multiplication et concentration
Deux grands principes concourent à faire de ce jardin un lieu d’éveil des sens et de l’âme. D’abord la concentration qui a réuni en un même lieu une seule et même variété de plante afin qu’elle révèle le maximum d’effets olfactifs et visuels. Le visiteur entre ainsi pleinement en relation avec elle. Lydia crée par exemple des forêts d’Hibiscus et de Gingembre afin de permettre la concentration des sens sur une plante.
Le principe de multiplication quant à lui consiste à semer, bouturer, planter, afin de faire de ce jardin un véritable organe de création. Allons respirer ce jardin d’un peu plus près. Nous découvrons le Vétiver, plante qui ressemble à de la citronnelle ... Cultivé pour sa racine, il sert à fabriquer des essences et tisanes . On en fait aussi des tresses qui vont servir à parfumer et à épurer l’eau. Il est également connu pour enrichir le sol : ses racines sont comme des mains qui travaillent la terre afin de mieux soutenir les cultures. On retrouve l’Hibiscus (ou Oseille de Guinée). Semé au tout début de la saison des pluies. La récolte se fait de janvier à mars. Au Panama, on le consomme surtout pendant la période de Noël sous la forme d’une boisson de couleur rouge.
L’Eucalyptus citronné dégage tous les parfums lorsque la nuit vient à tomber. Lydia cultive aussi le Boldo, plante très populaire au Panama et plus largement dans toute l’Amérique centrale. Il contient une substance très active, agissant au niveau du foie et connue pour apporter… la bonne humeur ! L’Ylang-ylang, plante aromatique, habite aussi l’espace dans le jardin. Belle exemple de multiplication, les Citronnelles, qui forment aujourd’hui de véritables petites forêts multi-sensorielles, ont été plantées à partir d’une seule et même bouture, rapportée de l’île de la Réunion ! Lydia cherche aussi à développer la vanille dans son jardin. Ce n’est pas la plante la plus parfumée, ni la plus exubérante que Lydia évoque avec une certaine tendresse. L’Aloé Vera est pour elle l’incarnation de la discrétion et de la transparence. Une ode à la pureté de cette plante connue pour ses nombreuses vertus apaisantes et guérissantes. Le jardin, c’est aussi le refuge de nombreux animaux, notamment des lapins et des tatous,... qui marquent leur présence de nombreux trous, mais aussi des fourmis, qui raffolent des fleurs d’Ylang-ylang et que l’on est obligé de « surveiller », pour éviter qu’elles ne dévorent toute la canopée !
De soi vers la plante
Lydia n’avait au départ aucune attente. Elle s’est lancée dans ce projet de jardin par impulsion, avec le cœur, même si il est vrai que, depuis toute petite, elle a toujours eu envie d’aller dans la nature,ses vrais amis étaient dans la nature. Elle voulait faire à l’extérieur ce qu’elle avait à l’intérieur. Elle donnait déjà beaucoup d’importance à l’invisible, au subtil. Très exigeante envers elle-même, elle a toujours cherché à se mettre en marche, à aller au-delà de ses limites.
Pour Lydia, prendre soin du végétal « C’est le chemin qu’elle a choisi pour nous donner le meilleur d’elle-même ». Tout cela se retrouve naturellement dans les produits qu’elle élabore : tisanes, hydrolats, gels d’Aloé Vera et prochainement huiles essentielles. « C’est au-delà de la plante, ce qui est partagé et c’est cela qui va voyager et se partager dans les produits ».
Le moment le plus propice pour la cueillette est durant les premières heures de la journée, cela influe sur la qualité vibratoire du produit, la subtilité de la plante. Le parfum est révélateur de subtilité, c’est-à-dire de ce que la fleur est véritablement. Cette subtilité est aussi révélatrice du soin qu’on lui apporte. « Si je sens que je m’en suis bien occupée, la plante va être heureuse de se partager… J’ai appris à faire en sorte que le végétal transmettre ce qu’il est véritablement de l’expérience vivante qu’il éveille en moi. »
S’approcher de la plante avec calme est essentiel. Il faut à la fois apprendre à y aller mais aussi à s’arrêter. C’est la manière qu’a Lydia d’obtenir de la qualité. Tout son esprit est mis à contribution. Ce jardin avance en même temps qu’elle avance à l’intérieur d’elle-même.
Le moment le plus propice pour la cueillette est durant les premières heures de la journée, cela influe sur la qualité vibratoire du produit, la subtilité de la plante. Le parfum est révélateur de subtilité, c’est-à-dire de ce que la fleur est véritablement. Cette subtilité est aussi révélatrice du soin qu’on lui apporte. « Si je sens que je m’en suis bien occupée, la plante va être heureuse de se partager… J’ai appris à faire en sorte que le végétal transmettre ce qu’il est véritablement de l’expérience vivante qu’il éveille en moi. »
S’approcher de la plante avec calme est essentiel. Il faut à la fois apprendre à y aller mais aussi à s’arrêter. C’est la manière qu’a Lydia d’obtenir de la qualité. Tout son esprit est mis à contribution. Ce jardin avance en même temps qu’elle avance à l’intérieur d’elle-même.
De la plante vers soi
« C’est davantage la plante qui me construit que l’inverse ». Ce que Lydia fait à l’extérieur d’elle se retrouve aussi à l’intérieur. Les plantes lui enseignent surtout la patience et le vrai. Elles sont fidèles à ce qu'elles sont. Si elles nous cachent des choses, ce n’est pas par calcul, c’est le fait de notre ignorance. Cette patience devient vraie lorsqu’elle est vécue dans notre propre corps. Le temps finalement n’est pas important, l’important est de se construire étage par étage. Là encore , ce sont les espèces choisies, leur disposition, le soin qu’on leur apporte, leur concentration, leur multiplication qui vont atteindre le plus profond de nos sens voire de notre âme. Lydia donne corps à cet espace pour écrire la beauté de la vie consciemment vécue sur le chemin qui nous est offert. L’objectif est de vivre l’intensité à l'intérieur de soi pour la transmettre et la rayonner aux autres dans la simplicité. Avoir un corps bien constitué est fondamental pour aborder la vie avec justesse et ne pas s’égarer. C’est cela se tourner vers l'âme. «J’aimerais que les voyageurs de passage puisent de la terre une conscience et qu’un langage s’établisse sans intermédiaire, d’eux a la plante ».
Fusion et transmission
A travers cette vie « dédiée », Lydia apprend la patience et le désintéressement. Cet état d’être semble le meilleur moyen de se dépouiller de toute contingence temporelle extérieure afin de se rendre pleinement disponible à ce qui nous dépasse. Elle n’est pas là pour exploiter les plantes mais pour les respecter, les révéler. C’est à travers le respect et la patience qu’elle semble trouver le point de rencontre entre sa construction intérieure et l’accueil du divin. « Tout ça contribue à me construire étage par étage afin de retrouver qui je suis vraiment, mon individualité ». La « vraie qualité » peut alors prendre forme. Les plantes vont pouvoir pleinement exprimer ce qu'elles sont à travers ce qu’elle est et ce qu’elle en fait. « Quand je cueille le matin, l’énergie, la vitalité de la plante se retrouvent dans mon corps. J’en ai donc déduit que les plantes ressentaient la même chose. C’est une science précise finalement ! ». L’arôme à la fois puissant, délicat et voyageur de ses tisanes est là pour en témoigner ! A partir de là, tout peut se transmettre et la transmission devient juste.
Collaboration
« Un jardin en soi » n'est pas seulement une métaphore, mais une invitation à vivre plus consciemment, nous rappelant la beauté et l'harmonie qui existent dans le monde naturel. En prenant soin de notre jardin intérieur, nous cultivons une relation plus profonde avec nous-mêmes et avec le monde qui nous entoure, menant à une vie plus équilibrée et épanouissante.
Des tisanes délicieuses aux saveurs uniques et du vétiver cultivé avec soin dans le jardin de la Merveilleuse disponibles à partir de septembre 2024 sur artmedecine.com











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